A l’œuvre on connaît
l’artisan : Un hochet à la tête du ministère de la défense, pitrerie d’une
justice soldatesque et liberté d’expression dans l’étouffoir
Le 3 octobre 2016, à Tunis,
le juge d'instruction auprès du tribunal militaire exceptionnel a ordonné la
séquestration de Mr Mohamed Naem El Haj Mansour, journaliste et propriétaire du
journal d'investigation Athawra News devant l'effarement et l'indignation de
ses avocats Mr Jalel Hamami et Mr Naceur Laouini. Une séquestration, voire même
un rapt expéditif exécuté rondement afin de rafler et mettre derrière les
barreaux arbitrairement et absurdement le journaliste d' investigation non
qu'il soit un criminel de guerre ou un déserteur infâme mais en raison de
certains articles avérés, dans le cadre du respect des lois en vigueur,
dénonçant certaines pratiques financières frauduleuses, relatives à l attribution
de certains marchés, cuisinées par le staff du ministre de La Défense, ainsi
qu'un article autour de la construction de mosquées au sein des casernes
militaires et les inconséquences graves d'une pareille mesure si elle voit le
jour, car elle sape le les principes de laïcité et de neutralité de l'armée. Mr
Naem el Haj Mansour a été ainsi séquestré juste parce qu'il a osé exercer son
droit inaliénable, celui de la liberté d'expression. Un droit, qui, bien que
garanti par le décret-loi 116 de la constitution tunisienne, mise en vigueur le
14 janvier 2014, est ignoré, semble-t-il, voire même bafoué par mr le ministre
de La Défense nationale qui a ordonné le tribunal militaire d'engager un procès
contre le vilain journaliste et le châtier pour ces crimes de lèse-majestés!
Les avocats du journaliste maudit ont d ailleurs noté qu'il y'a une violation
flagrante de la constitution tunisienne par le ministre en question. En effet
le tribunal militaire exceptionnel se doit de se préoccuper intrinsèquement des
affaires relatives aux militaires, selon l'article 206 du code de procédures
pénales tunisien (CPPT), le tribunal de première instance est saisi par
citation directe du procureur de la république ou à travers les autorités
habilitées à exercer l action publique; mais en aucun cas par le ministre de La
Défense qui n'est ni autorisé ni encore mois qualifié pour exercer l'action
publique. Par là même, il est hors de doute que le ministre en question a
commis un excès de pouvoir inouï, notamment à travers le fait de donner des
instructions fermes à la direction générale des renseignements, et celle de la
magistrature militaire afin de faire le nécessaire afin d' incriminer le
fâcheux Haj Mansour et le mettre sous les verrous. sans scrupule aucun, Mr le
ministre a non seulement violé la constitution tunisienne, abusant de son
pouvoir, mais aussi il a violé la liberté de presse, d'expression, et
d'opinion. Pratiques aussi indignes qu'injustes qui, de surcroît reflètent une
volonté fébrile d annihiler, sinon de pousser au suicide, la liberté de la
presse en la séquestrant, notamment en incarcérant le journaliste et sa plume
,ensemble dans l'étouffoir de la Mornaguia, rappelant la politique infâme et
exécrable de l'ancienne dictature benalienne.
De la
pignouferie d'une justice soldatesque aux billevesées
d'une presse
dévirilisée
Pis encore, Mr Haj
Mansour, suite à des directives gouvernementales, est de surplus condamné à la
loi du silence. Le mutisme révoltant et inquiétant des médias concernant cette
affaire est une preuve concrète de cette omerta inqualifiable, dictée par
certains groupe hideux d'influence et en connivence avec un gouvernement en
place, celui de Mr Chahed, qui a fait preuve jusque là d'un voyeurisme
sournois, tout comme la majorité écrasante de ces pseudo journalistes, passés
maitres dans l'art de scotomiser un pareil coup de boutoir, ou plutôt, une
véritable opération de scalpation visant à annihiler et à dévériliser la
liberté d'expression mais surtout où l'on cherche à faire passer un honnête
citoyen, car journaliste d'investigation, en un gibier de potence, juste parce
qu'il a critiqué Chawki Nabab Tabib et sa campagne rocambolesque de
dératisation et la conduite exécrable de certains caïds, professionnels dans
l'art de la combine, celui de donner des coups bas et surtout dans l'art de
danser le scalp.
Ainsi, Mr Haj Mansour est
sous les verrous suite à une facétie judiciaire bouffonne, mais dont la mise en
scène rappelle le théâtre de Courteline, et dont le premier dénouement est
l'insoutenable sentence aussi bien comique que cruelle, 9 mois de prison ferme.
Malheureusement, pour les caïds véreux, la danse du scalp n'aura pas lieu, car,
et ils le savent, la sentence a été réduite à cinq mois de prison, grâce à une
plaidoirie hors normes tenue par un comité de défense extraordinaire et grâce à
un juge la présidente de la chambre de la cour d’appel militaire.
M.HMID
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