La volonté viscérale de nuire à M.Naem Haj Mansour pour
ses idées, ses opinions et ses dossiers, jugés trop fâcheux, n'est plus
un mythe. Sous la férule des militaires, il est verrouillé dans une cage, tel
un déserteur ou un criminel de guerre. En ce sens, il est impératif de rappeler
que le journal Athawra news est devenu la cible qu'il ne faut surtout pas
manquer d'abattre. Pour ce faire, on a mis en marche l'étau d'une censure
inquisitrice et sulfureuse, qui, d'ailleurs, se resserre de plus en plus. Il ne
fait plus aucun doute qu'on cherche, par tous les moyens, surtout les plus vils
et les plus bas, à crucifier sur l'autel de l'infâme Saint-Siège de la
corruption - le Dogme du 07 novembre a juste muté et fait peau neuve - le
fameux journal dont l'outrecuidance s'est simplement limitée à l'unique mais
sacro-saint crime de lèse-majesté ! Il faut dire que Haj Mansour s'est mué en
un vilain petit canard qui s'autorise, sous couvert de la liberté de la Presse
et du décret- loi 115, à ne jamais baisser les armes contre le Network des
oligarques de la fraude et de la corruption quelle que soit son origine:
Hérésie impardonnable pour cette démocratie informe, périmée, déjà, avant
qu'elle ne voie le jour, à cause de ces faussaires sans scrupules ou
plutôt ces nouveaux monstres abyssaux qui cachent mal leurs noms, qui opèrent
en toute quiétude, sans se soucier des menaces falotes et des velléités,
factices et ridicules, de surcroit, d'un Chawki Tabib Nabab, groggy par
ses propres éructations, par cette chasse aux vilaines sorcières, ou plutôt par
cette prétendue escarmouche contre des croquemitaines de sable, contre des
moulins à vent, contre tout, sauf contre la corruption, dont la réaction en
chaine et les dégâts sont inexorablement exponentielles mais surtout
dramatiques. C'est scandaleux, débilitant, voire criminel, surtout, si vous
êtes du côté obscur de la moralité ! Les industriels de l'argent sale et du
Monkey Business, face auxquels Mr. Chawki tabib et sa troupe de petits
courtisans n'arrêtent pas de baragouiner, de leur jeter des mauvais sorts,
d'éructer en sourdine, ont progressivement, mis sur pied, une délinquance
financière organisée, connectée, et, qui a poussé l'art de la malversation
et à un tel niveau qu'il fait, aujourd'hui, passer le Clan Ben Ali pour
des amateurs ! Voilà donc les fruits de la Révolution du" jasmin" :
au vu et au su de tous, ces prêcheurs bigots du commerce véreux rançonnent,
laminent et gangrènent le pays en le plongeant, sans remord aucun, au bord
d'une peste économique sans précédent.
Le comble du sadisme de cette fable tunisienne - qui,
malheureusement, n'en est pas une ! - fait tristement penser à celle de
Jean de la Fontaine : "Les animaux malades de la peste". Ne cherchez
pas l'âne, coupable de tous les maux , il est tout trouvé : Haj Mansour et sa
peste Athawra News, dont le retentissement des mots et de la parole
deviennent fatalement sinistres, mettant en péril et bafouant les droits de
cette nouvelle Aristocratie de la Magouille qui collectionne les passe-droits en
toute impunité, qui, pourtant, sans robe tutélaire, a non moins lancé,
officiellement - et officieusement, cela va sans dire... - la Chasse au vilain
petit canard - l'âne, si vous préférez... - sans autre forme de procès ! À ce
titre, il est assez affligeant de découvrir, ainsi, que l'incorruptible Tabib
nabab, épaulés par un Ben Ticha et un Kamel El Taief, véritables charmeurs de
serpents, s'est mué en une espèce de Grand Inquisiteur, voire, plutôt, en chef
de file d'une meute tout aussi indigne qu'hétéroclite. Il a pris non pas la
posture du simple porte-parole mais celle de l'Avocat Général qui pousse à la
Bastille, pour ne pas dire à la Guillotine : il semble que le vieux réflexe
Benaliste-Pavlovien de la terreur soit de retour sous la férule de ces Apôtres
de l'argent sale - une sorte de Comité du Salut Personnel, en quelque sorte...
- qui, visiblement, ne badinent pas, surtout, quand un journal - voix du peuple
s'il en est... - entreprend de mettre en péril ses intérêts.
D'ailleurs, c'est
avec une rapidité et une détermination déconcertantes que son Éminence Monsieur
Chawki nabab Tabib, slalomeur rondouillard devant l'éternel, a repris ce maquis
de la combine où il est passé Maître dans l'art du ni vu-ni connu et des
poussées fiévreuses logorrhéiques, spécialement quand il s'agit de traquer ou
de faire la peau à quelqu'un. Voilà donc, l'Enfer et la Damnation promis à
Haj Mansour qui n'a pourtant rien fait d'autre que dénoncer, par le biais
de certains articles, ses dérapages tout autant avérés qu'inacceptables. La
morale abracadabrante de cette Fable bon marché est que la peste se répand dans
ce pays, mais, il est, néanmoins, demandé à Mr N.H.Mansour, comme à tout bon
tunisien, de fermer les yeux sur tout en ayant l'obligeance d'agoniser sans un
mot : autrement dit, crevez en silence, sinon c'est la botte militaire
qui s'en chargera ! c’en est fait, 57 jours de détention. Tel est le verdict
abject et immonde réservé à un citoyen dont l’unique crime est d’avoir œuvré
pour le bien de cette nation, en criant haut et fort que « Nous ne
proclamons pas la liberté, nous faisons mieux, nous la réalisons ! ».
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