vendredi 2 décembre 2016

L'ostracisme, la liberté de la Presse, et, la Peste: « Nous ne proclamons pas la liberté, nous faisons mieux, nous la réalisons ! ».




  La volonté viscérale  de nuire à M.Naem Haj Mansour pour ses idées, ses  opinions et ses dossiers, jugés trop fâcheux, n'est plus un mythe. Sous la férule des militaires, il est verrouillé dans une cage, tel un déserteur ou un criminel de guerre. En ce sens, il est impératif de rappeler que le journal Athawra news est  devenu la cible qu'il ne faut surtout pas manquer d'abattre. Pour ce faire, on a mis en marche l'étau d'une censure inquisitrice et sulfureuse, qui, d'ailleurs, se resserre de plus en plus. Il ne fait plus aucun doute qu'on cherche, par tous les moyens, surtout les plus vils et les plus bas, à crucifier sur l'autel de l'infâme Saint-Siège de la corruption - le Dogme du 07 novembre a juste muté et fait peau neuve - le fameux journal dont l'outrecuidance s'est simplement limitée à l'unique mais sacro-saint crime de lèse-majesté ! Il faut dire que Haj Mansour s'est mué en un vilain petit canard qui s'autorise, sous couvert de la liberté de la Presse et du décret- loi 115, à ne jamais baisser les armes contre le Network des oligarques de la fraude et de la corruption quelle que soit son origine: Hérésie impardonnable pour cette démocratie informe, périmée, déjà, avant qu'elle ne voie le jour, à cause de ces  faussaires sans scrupules  ou plutôt ces nouveaux monstres abyssaux qui cachent mal leurs noms, qui opèrent en toute quiétude, sans se soucier des menaces falotes et des velléités, factices et ridicules, de surcroit, d'un  Chawki Tabib Nabab, groggy par ses propres éructations, par cette chasse aux vilaines sorcières, ou plutôt par cette prétendue escarmouche contre des croquemitaines de sable, contre des moulins à vent, contre tout, sauf contre la corruption, dont la réaction en chaine et les dégâts sont inexorablement exponentielles mais surtout dramatiques. C'est scandaleux, débilitant, voire criminel, surtout, si vous êtes du côté obscur de la moralité ! Les industriels de l'argent sale et du Monkey Business, face auxquels Mr. Chawki tabib et sa troupe de petits courtisans n'arrêtent pas de baragouiner, de leur jeter des mauvais sorts, d'éructer en sourdine, ont progressivement, mis sur pied, une délinquance financière organisée, connectée, et, qui a poussé l'art de la malversation et  à un tel niveau qu'il fait, aujourd'hui, passer le Clan Ben Ali pour des amateurs ! Voilà donc les fruits de la Révolution du" jasmin" : au vu et au su de tous, ces prêcheurs bigots du commerce véreux rançonnent, laminent et gangrènent le pays en le plongeant, sans remord aucun, au bord d'une peste économique sans précédent.

 Le comble du sadisme de cette fable tunisienne - qui, malheureusement,  n'en est pas une ! - fait tristement penser à celle de Jean de la Fontaine : "Les animaux malades de la peste". Ne cherchez pas l'âne, coupable de tous les maux , il est tout trouvé : Haj Mansour et sa peste  Athawra News, dont le retentissement des mots et de  la parole deviennent fatalement sinistres, mettant en péril et bafouant les droits de cette nouvelle Aristocratie de la Magouille qui collectionne les passe-droits en toute  impunité, qui, pourtant, sans robe tutélaire, a non moins lancé, officiellement - et officieusement, cela va sans dire... - la Chasse au vilain petit canard - l'âne, si vous préférez... - sans autre forme de procès ! À ce titre, il est assez affligeant de découvrir, ainsi, que l'incorruptible Tabib nabab, épaulés par un Ben Ticha et un Kamel El Taief, véritables charmeurs de serpents, s'est mué en une espèce de Grand Inquisiteur, voire, plutôt, en chef de file d'une meute tout aussi indigne qu'hétéroclite. Il a pris non pas la posture du simple porte-parole mais celle de l'Avocat Général qui pousse à la Bastille, pour ne pas dire à la Guillotine : il semble que le vieux réflexe Benaliste-Pavlovien de la terreur soit de retour sous la férule de ces Apôtres de l'argent sale - une sorte de Comité du Salut Personnel, en quelque sorte... - qui, visiblement, ne badinent pas, surtout, quand un journal - voix du peuple s'il en est... - entreprend de mettre en péril ses intérêts.


 D'ailleurs, c'est avec une rapidité et une détermination déconcertantes que son Éminence Monsieur Chawki nabab Tabib, slalomeur rondouillard devant l'éternel, a repris ce maquis de la combine où il est passé Maître dans l'art du ni vu-ni connu et des poussées fiévreuses logorrhéiques, spécialement quand il s'agit de traquer ou de faire la peau à quelqu'un. Voilà donc, l'Enfer et la Damnation promis à Haj Mansour qui n'a pourtant rien fait d'autre que dénoncer, par le biais de certains articles, ses dérapages tout autant avérés qu'inacceptables. La morale abracadabrante de cette Fable bon marché est que la peste se répand dans ce pays, mais, il est, néanmoins, demandé à Mr N.H.Mansour, comme à tout bon tunisien, de fermer les yeux sur tout en ayant l'obligeance d'agoniser sans un mot : autrement dit, crevez en silence, sinon  c'est la botte militaire qui s'en chargera ! c’en est fait, 57 jours de détention. Tel est le verdict abject et immonde réservé à un citoyen dont l’unique crime est d’avoir œuvré pour le bien  de cette nation, en criant haut et fort que « Nous ne proclamons pas la liberté, nous faisons mieux, nous la réalisons ! ».


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