vendredi 24 mars 2017

Athawra news, face à la traversée du désert et les sables mouvants


Des coups de boutoir estampillés : Made by un groupuscule de Thénardiers


La nuit du 17 novembre 2011, le calvaire du journaliste, Mr Mohamed Naem haj Mansour a commencé. Celui-ci et sa famille ont vécu une expérience effroyable orchestrée par les forces de l’ordre, digne d′un film hollywoodien. Vers 1h du matin, une descente spectaculaire opérée par celles- ci a eu lieu dans son domicile à Ezzahra (Gouvernorat de Ben Arous). L’assaut a été  lancé  d’une manière aussi musclée, aussi terrifiante qu’on aurait dit qu’il s’agissait de l’arrestation du redoutable… ou d’un Toto Rina. 


Alors que toute la famille dormait, une troupe d’agents appartenant au corps redoutable des forces spéciales débarque avec fracas, portes fracassées, vitres brisées et meubles renversés. «Une nuit terrible, tu te réveilles en sursaut et des hommes cagoulés  braquant des armes contre ta tête et toute ta famille» rapporte Mohamed Naem haj Mansour. Le domicile est fouillé dans ses moindres recoins, de fond en comble, mais ni kalachnikovs ni drogue on a déniché; on a pris la peine quand même de maltraiter les deux chiennes (Flamme et Dina) de Mohamed Naem haj Mansour sans oublier de tabasser son fils, le jeune Sadam et de perquisitionner trois ordinateurs et deux téléphones portables. C’est ainsi qu’ on a raflé, de bon matin, Mr Haj Mansour, son fils, et même ses deux chiennes n’ont pas été épargnées. Le premier libéré, fut  Sadam, le 18 novembre fin de l’après-midi. Mr Mohamed Naem haj Mansour, quant à lui, a été détenu dans des conditions inhumaines et dégradantes dans la fameuse geôle de Bouchoucha. Le comble du ridicule de cette mise en scène dont la pitrerie, la bassesse et la cruauté dépassent l’entendement fut l’arrestation  de Mr Salem Haj Mansour, officier de sureté nationale, frère cadet du journaliste détenu, au cours de la même semaine, alors qu’il était en service.


Tels sont les faits, aussi abjects qu’horribles qui ont eu lieu le lendemain d’une révolution tunisienne qui a vu le jour et justement afin de rompre avec les pratiques benaliennes odieuses et répressives surtout quand il s’agit de saborder la liberté d’expression et notamment le décret-loi 115 de l’année 2011 mis en vigueur le 2 novembre 2011. C’est ainsi que le parcours du combattant, du journaliste Vient de commencer, annonçant les prémices d’une révolution sombre et de surcroît fatalement ratée. Mr Begi C.Essebsi, à l’époque chef du gouvernement était le commanditaire de ce premier coup de boutoir à l’encontre de Mr Mohamed Naem haj Mansour et dont’ l’exécutant, très appliqué, il faut le dire, est Mr Habib Essid. Cette machination s’est conjuguée d’ailleurs avec plus de cent procès engagés contre un journaliste qui a juste fait son devoir de dénoncer les dérapages et les combines cuisinées sous la bannière du gouvernement claudiquant de l’époque. Sous pression du parti Ennadha et particulièrement de Mr Hamadi Jebali ainsi que Cheikh Rached Ghanouchi, on a libéré l’indésirable journaliste et son frère. Celui-ci démis de ses fonctions, n’a repris son droit au travail qu’après 5 mois. Les chiennes (Dina et Flamme) séquestrées dans  des conditions lamentables n’ont eu droit à l acquittement qu’a  la suite de cinq procès; l’une  d’elles (Flamme), traumatisée, a trouvé la mort juste après.


Les Séides du feu
Aussi amer soit- il, cet épisode noir est loin d’être le dernier. Les coups de boutoirs ne vont pas arrêter de pleuvoir afin de faire taire le journaliste. Pour ce faire, on n’a pas lésiné sur les moyens y compris bien sûr les plus crapuleux. Le 30 décembre 2012,  une nouvelle vague de pratiques ignominieuses est inaugurée: Une bande d énergumènes et de malfrats, à la ville de El Jem (Gouvernorat de Mahdia) ont non seulement harcelé le journaliste mais aussi on lui a proféré des menaces de mort. Malgré une plainte déposée s’appuyant sur une séquence vidéo et qui dévoile les auteurs de ces menaces, mais sans suite. Le journaliste qui a filmé la séquence vidéo, Mr Hamdi Ben Salah alias Scandaly, qui a assisté par hasard à cette scène dont la brutalité est inouïe n’en croyait pas ses Yeux. En 2014, aussi, un cycle de feu a été déclenché pour donner un effet turbo aux crimes perpétrés contre le directeur du journal visant lui faire payer cher son audace de dénoncer plusieurs caïds hideux, professionnels dans l’art de la fraude et la corruption. Le résultat ne s’est fait pas attendre, on n’a mis le feu au domicile du rédacteur en chef Habib Arfaoui à Sidi Bouali (Gouvernorat de sousse), sans suite à ce jour.    


 On a également, la même année, arrêté le fils aîné de Mr Mohamed Naem haj Mansour sans oublier de lui réserver un châtiment corporel mettant d’ailleurs son état de santé en péril par les gendarmes de Menzel Kamel (Gouvernorat de Monastir), sous la commande alors de Mr Mohamed Ben Khalifa. Il a été arrêté pour avoir mis en danger la vie de toute une équipe de gendarmes en les attaquant sur une moto. Les pièces à conviction ont beau être inexistantes, on l’a incarcéré, quand même dans la prison civile de Monastir. Il sera condamné à un an de prison ferme. Le calvaire de la famille s apaisera momentanément après deux mois,  quand le tribunal d’appel de la même région l’a acquitté. Suite à cet épisode aussi cruel et absurde que les précédents, Haj Mansour, flairant les scénarios maléfiques à venir, a été acculé à faire voyager ses deux fils à l’étranger afin de leur épargner d’autres coups aussi bas par les stéites.


Le 2 juin 2015, toujours avec le même acharnement, on a mis le feu successivement à deux voitures. La première, une 205 Peugeot, appartenant à un journaliste d’Athawra News, Mr Abdessettar Blaiech. La deuxième, fut empruntée par celui-ci à la fille de Haj Mansour, une Peugeot 206, incendiée, d’ailleurs, dans les mêmes circonstances que la précédente. Et bien que l’expert de l’assurance, Star, a confirmé dans son rapport qu’il s’agit d’incendies criminels, le mécano engagé par la brigade des enquêtes de Monastir a écarté cette piste. Selon lui deux courts-circuits seraient les véritables auteurs des deux incendies. L’indécence dans cette furie incendiaire criminelle a été d’ignorer totalement la présence de deux fus de cinq litres contenant des résidus d’essence dans les endroits du crime. Le comble du ridicule, malgré la présence d’une séquence vidéo prouvant l’acte criminel perpétré par deux hommes, livrée à la brigade chargée d enquêter dans cette affaire criminelle, on a opté pour la théorie du Big Bang mensonger du mécano, non sans prendre le soin de faire disparaître la vidéo par la brigade en question. Du coup, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Monastir a opté lui aussi pour un non lieu.


L’âne vêtu de la peau du lion
En mars 2016, loin de baisser les armes, Mr Mohamed Naem haj Mansour, s’est engagé à dénoncer les dérapages aux relents équivoques de Chawki Tabib, fraichement nommé le 7 janv. 2016, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, sachant que celui-ci, qui ambitionnait ce poste, avait contribué à éjecter Mr Samir Annabi, l’ancien président de la même instance, refusant farouchement de collaborer avec le groupe de pression véreux du caïd Kamel El Taief et son escouade de larbins. C’est par l’intermédiaire de ce dernier, d’ailleurs que l’ancien bâtonnier des avocats tunisiens, a été propulsé pour être à la tête de la fameuse instance de pseudo anticorruption, et qui, il faut l’avouer n’avait d’autre vocation que celle  de suppléer les pratiques douteuses et louches de la fameuse confrérie, ou plutôt le mini cartel des 25 avocats: Le G 25. En ce sens, il nous faut rappeler que ce groupuscule œuvrait sous la tutelle du même caïd,  en collaboration étroite avec Rim Karoui Chebbi, la fille du ministre de la justice, mais aussi avec Ridha Belhaj, chef cabinet de Béji C. Essebsi, chef du gouvernement à cette époque, ô combien trouble!  La mission  était simple, celle de dénicher les victimes potentielles de l’ancien régime benalien, les amener à payer des sommes colossales sous peine de voir engager à leur encontre des plaintes judiciaires, et ce, en se basant sur l’article 96 du code pénal.


Le regrattier ou le tâcheron Chawki tabib, a essayé à maintes reprises d’amadouer Mr Mohamed Naem haj Mansour, notamment à travers un porte parole, maitre Thouraya Ben Saad qui a essayé de trouver un terrain d’entente entre Tabib et Mr Haj Mansour: Ainsi, dans un salon de thé, dans la région du lac, LA CROISETTE, Le deal était aussi simple que crasseux : Contrôler la publication des dossiers anti corruption du journal Athawra News, en contre partie Mr Haj Mansour aurait sa part du gâteau. Face au refus catégorique du directeur du journal en question d’une pareille bassesse inqualifiable, on a décidé tout simplement d’engager les gros moyens. Mais comment y parvenir?

Mr Mohamed Naem haj Mansour

Le 29 juillet 2016 s’est tenue au palais de Carthage entre  Mr le président de la république et Mr Chawki le tâcheron. Celui- ci n’a pas hésité de mettre la pression, en réclamant le devoir de» faire la peau» à Mr Mohamed Naem haj Mansour, B.C.E a succombé, le ministre de la Défense exécute, et la chasse au vilain est ouverte, officiellement à travers le responsable des renseignements militaires. Il faut dire que Mr le président de la république a donné son feu vert à contre cœur! C’est que Chawki Tabib aussi est au courant de certains marchés frauduleux d’armement, impliquant le beau fils du président et plusieurs autres hauts fonctionnaires de l’État.
Le 4 août 2016, le ministre de la Défense nationale a donné ses instructions pour engager des poursuites judiciaires cherchant à incriminer Mohamed Naem haj Mansour. Cette boutade soldatesque, sera confirmée par chawki Tabib qui, sans scrupule aucun, a déposé une plainte auprès du tribunal de première instance, stipulant que Mr Haj Mansour est poursuivi par le tribunal militaire de Tunis, alors que l’enquête n’a été ouverte par le procureur militaire que le 17 août. Par là même, l’on constate que Mr Chawki Nabab Tabib est un incapable même quand il s’agit de donner le coup de pied de l’âne ! Et la décision de justice, celle d’interdire au journaliste de quitter le pays, est tombée à l’eau, deux semaines après, suite à un procès.


De l’étouffoir de la liberté à l’étouffoir de la mornaguia
Le 3 octobre 2016,Mr Mohamed Naem haj Mansour est arrêté, rondement  et d’une manière expéditive par un juge d’instruction militaire, qui n’a pas lésiné sur les moyens afin de mettre derrière les barreaux le directeur du journal en question. Pour deux articles, il a signé  dix mandats d’arrêt et cinq mandats de ramené, devant l’effarement des avocats. Un autre calvaire, donc,  a commencé, cette fois, il durera cinq mois dans l’Étouffoir de la Mornaguia, dans des conditions particulièrement dégradantes: Mohamed Naem haj Mansour, durant son incarcération a eu le droit à des fouilles multiples et harcelantes; il a été privé de visites directes (Son fils cadet, résidant en France, malgré trois voyages effectués, il a été privé du droit de visite de son père.)


Même au-delà des murs, le procureur militaire a cru qu’il est bon de harceler le détenu en cherchant à l’interroger à travers  des agents de la garde nationale, notamment ceux de la brigade criminelle de Ben Arous,  mais sans succès  à douze reprises. Pire encore, même les membres de la famille du détenu, ses avocats, l’équipe des journalistes de Athawra News ainsi que l’imprimeur, Mr Marwen Ben Jomaa(STAG – La Charguia Tunis), n’ont pu échapper à ce harcèlement.
Le 26 novembre 2016, a été le tour d’une autre voiture, une Renault KANGOO, au service  du journal, qui a pris feu, mais comme les deux autres voitures : un non lieu !
En dernier lieu, et c’est loin d’être la fin de cette série de  feuilletons noirs, dont la mise en scène hideuse et veule, n’est plus à démontrer, le 14 mars 2017, juste après la libération de Mr Haj Mansour, on a cambriolé sa maison à Sousse: un appareil photo, plusieurs dossiers, et trois ordinateurs portables ont disparu. Le comble du ridicule de tout cet enchainement de  pitreries et de facéties, est que la même maison vient d’être cambriolée pour la deuxième fois: Les séides, cette fois- ci ont pris le soin de voler deux postes de télévision, et tout l’électroménager et de souiller le domicile en question. Il faut dire, que, dans un cas pareil, et nous en sommes sûrs, l’âne frotte l’âne.      

HMID
















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire