vendredi 2 septembre 2016

La Révolution, la liberté de la Presse, et, la Peste...




L'étau d'une censure inquisitrice et mortifère se resserre sur Athawra News. Il ne fait plus aucun doute qu'on cherche, par tous les moyens et surtout les plus vils, à crucifier sur l'autel de l'infâme Saint-Siège de la corruption - le Dogme du 07 novembre a juste muté et fait peau neuve - le fameux journal dont l'outrecuidance s'est simplement limitée à l'unique mais sacro-saint crime de lèse-majesté ! Il faut dire qu'un vilain petit canard qui s'autorise, sous couvert de la liberté de la Presse - quelle hérésie pour cette démocratie de faussaires qui ne dit pas son nom ! -  à ne jamais baisser les armes contre le Network des oligarques de la fraude et de la corruption: c'est scandaleux, voire criminel, surtout, si vous êtes du côté obscur de la moralité ! Ainsi, ces industriels de l'argent sale et du Monkey Business ont, progressivement, mis sur pied, une délinquance financière organisée, connectée, et, qui a poussé l'art de la malversation à un tel niveau qu'il fait, aujourd'hui, passer le Clan Ben Ali pour des amateurs ! Voilà donc les fruits de la Révolution du jasmin : au vu et au su de tous, ces précheurs bigots du commerce véreux rançonnent et gangrènent le pays en le plongeant, sans remord aucun, dans les affres d'une crise économique sans précédent. Le comble du sadisme de cette fable tunisienne - qui, malheureusement n'en est pas une ! - fait tristement penser à celle de Jean de la Fontaine : "Les animaux malades de la peste". Ne cherchez pas l'âne, coupable de tous les maux , il est tout trouvé : Athawra News. Ainsi des maux lucratifs menacés et, soudain, menaçant des mots vrais mais qui bafouent les droits de cette Aristocratie de la Magouille, qui, pourtant, sans robe tutélaire, a non moins lancé, officiellement - et officieusement, cela va sans dire... - la Chasse au vilain petit canard - l'âne, si vous préférez... - sans autre forme de procès ! À ce titre, il est assez affligeant de découvrir, ainsi, que M Chawki.Tabib nabab s'est mué en une espèce de Grand Inquisiteur, voire, plutôt, en chef de file d'une meute tout aussi indigne qu'hétéroclite. Il a pris non pas la posture du simple porte-parole mais celle de l'Avocat Général qui pousse à la Bastille, pour ne pas dire à la Guillotine : il semble que le vieux réflexe Benaliste-Pavlovien de la terreur soit de retour sous la férule de ces Apôtres de l'argent sale - une sorte de Comité du Salut Personnel, en quelque sorte... - qui, visiblement, ne badinent pas, et encore moins, quand un journal - voix du peuple s'il en est... - entreprend de mettre en péril ses intérêts. D''ailleurs, c'est avec une rapidité et une détermination déconcertantes que son Éminence Monsieur Chawki nabab Tabib, slalomeur rondouillard devant l'éternel, a repris ce maquis de la combine où il est passé Maître dans l'art du ni vu-ni connu et des poussées fiévreuses logorrhéiques, spécialement quand il s'agit de traquer ou de faire la peau à quelqu'un. Voilà donc ce bedonnant patibulaire en première ligne dans cette charge de braconniers, pris la main dans le sac et enragés. Voilà donc, l'Enfer et la Damnation promise à Athawra News qui n'a pourtant rien fait d'autre que dénoncer, par le biais de certains articles, ses dérapages tout autant avérés qu'inacceptables. La morale abracadabrante et pathogène de cette Fable bon marché est que la peste se répand dans ce pays, mais, il est, néanmoins, demandé à Mr N.H.Mansour, comme à tout bon tunisien, de fermer les yeux sur tout en ayant l'obligeance d'agoniser sans un mot : autrement dit, crevez en silence comme votre petite Révolution...



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