D’après l’agence France Presse, l'Arabie Saoudite ne veut
plus rien entendre quant au sujet de l’extradition du président déchu.
Aujourd’hui, le président du tribunal militaire de
Tunis a indiqué que Riyad avait ignoré une demande d'extradition de
l'ex-président Ben Ali afin qu'il soit jugé. "Nous avons demandé, à deux
reprises son extradition, mais nous n'avons pas reçu de réponses." Ce
matin, le procès de Ben Ali et d'une quarantaine de hauts responsables de son
régime a repris quant à leur implication dans la mort de 43 manifestants dans
le gouvernorat de Tunis et dans d'autres villes au nord du pays, comme Bizerte
et Nabeul. L'ex-chef d'État et ses anciens principaux chefs de sécurité, y
compris ses deux derniers ministres de l'Intérieur (Rafik Hadj Kacem et Ahmed
Friaâ) risquent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables, selon des
avocats.
Il faut savoir que depuis le 14 janvier, voilà
presque un an, jour pour jour, et la fuite de ZABA, nous avons comme
l’impression que les trois gouvernements (celui de Mohamed Ghannouchi, suppléé
quelques semaines plus tard par celui de Caïd Essebsi puis par celui de Mohamed
Jebali conséquence des élections de l’Assemblée Constituante, le 23 octobre
dernier) ne font pas grand-chose pour faire revenir celui qui était à l’origine
de l’assassinat de près de 300 martyrs depuis le soulèvement des émeutes à Sidi
Bouzid, le 17 décembre 2010.
Pas suffisant aux yeux de nos ‘amis’ saoudiens qui
continuent à abriter le couple ben Ali et leur petit fils, Mohamed. On croyait
que la montée d’Ennahdha, parti islamiste proche de la famille royale régnant
en A. Saoudite, allait simplifier les choses pour accélérer leur extradition
afin qu’ils soient tous les deux jugés. Les images de Kadhafi, torturé puis
assassiné, et celles de Moubarek, jugé devant les siens ainsi que ses fils
rappellent aux Tunisiens (qui n’ont jamais oublié, d’ailleurs) que bien du
chemin reste à faire avant de tourner définitivement la page. Et dire qu’on a
créé un ministère de justice transitionnelle. Non Messieurs, ce n’est pas comme
ça qu’on transite. Ça ne marche pas comme ça !
Déjà, le 19 décembre dernier, le premier ministre
sortant, BCE, a eu un entretien avec M. Ali Ben Salah Ben Hadid, ancien
diplomate et spécialiste en droit international, afin d’évoquer avec lui les
procédures d’extradition du président déchu, en vue de le traduire en justice.
Suite et…fin!
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