Des coups de boutoir estampillés : Made by un groupuscule de
Thénardiers
La nuit du 17 novembre 2011, le
calvaire du journaliste, Mr Mohamed Naem haj Mansour a commencé. Celui-ci et sa
famille ont vécu une expérience effroyable orchestrée par les forces de
l’ordre, digne d′un film hollywoodien. Vers 1h du matin, une descente
spectaculaire opérée par celles- ci a eu lieu dans son domicile à Ezzahra (Gouvernorat
de Ben Arous). L’assaut a été lancé d’une manière aussi musclée, aussi
terrifiante qu’on aurait dit qu’il s’agissait de l’arrestation du redoutable…
ou d’un Toto Rina.
Alors que toute la famille
dormait, une troupe d’agents appartenant au corps redoutable des forces
spéciales débarque avec fracas, portes fracassées, vitres brisées et meubles
renversés. «Une nuit terrible, tu te réveilles en sursaut et des hommes
cagoulés braquant des armes contre ta tête et toute ta famille» rapporte
Mohamed Naem haj Mansour. Le domicile est fouillé dans ses moindres recoins, de
fond en comble, mais ni kalachnikovs ni drogue on a déniché; on a pris la peine
quand même de maltraiter les deux chiennes (Flamme et Dina) de Mohamed Naem haj
Mansour sans oublier de tabasser son fils, le jeune Sadam et de perquisitionner
trois ordinateurs et deux téléphones portables. C’est ainsi qu’ on a raflé, de
bon matin, Mr Haj Mansour, son fils, et même ses deux chiennes n’ont pas été
épargnées. Le premier libéré, fut Sadam, le 18 novembre fin de
l’après-midi. Mr Mohamed Naem haj Mansour, quant à lui, a été détenu dans des
conditions inhumaines et dégradantes dans la fameuse geôle de Bouchoucha. Le
comble du ridicule de cette mise en scène dont la pitrerie, la bassesse et la
cruauté dépassent l’entendement fut l’arrestation de Mr Salem Haj
Mansour, officier de sureté nationale, frère cadet du journaliste détenu, au
cours de la même semaine, alors qu’il était en service.
Tels sont les faits, aussi
abjects qu’horribles qui ont eu lieu le lendemain d’une révolution tunisienne
qui a vu le jour et justement afin de rompre avec les pratiques benaliennes
odieuses et répressives surtout quand il s’agit de saborder la liberté
d’expression et notamment le décret-loi 115 de l’année 2011 mis en vigueur le 2
novembre 2011. C’est ainsi que le parcours du combattant, du journaliste Vient
de commencer, annonçant les prémices d’une révolution sombre et de surcroît
fatalement ratée. Mr Begi C.Essebsi, à l’époque chef du gouvernement était le
commanditaire de ce premier coup de boutoir à l’encontre de Mr Mohamed Naem haj
Mansour et dont’ l’exécutant, très appliqué, il faut le dire, est Mr Habib
Essid. Cette machination s’est conjuguée d’ailleurs avec plus de cent procès
engagés contre un journaliste qui a juste fait son devoir de dénoncer les
dérapages et les combines cuisinées sous la bannière du gouvernement
claudiquant de l’époque. Sous pression du parti Ennadha et particulièrement de
Mr Hamadi Jebali ainsi que Cheikh Rached Ghanouchi, on a libéré l’indésirable
journaliste et son frère. Celui-ci démis de ses fonctions, n’a repris son droit
au travail qu’après 5 mois. Les chiennes (Dina et Flamme) séquestrées
dans des conditions lamentables n’ont eu droit à l acquittement
qu’a la suite de cinq procès; l’une d’elles (Flamme), traumatisée,
a trouvé la mort juste après.
Les Séides du feu
Aussi amer soit- il, cet épisode
noir est loin d’être le dernier. Les coups de boutoirs ne vont pas arrêter de
pleuvoir afin de faire taire le journaliste. Pour ce faire, on n’a pas lésiné
sur les moyens y compris bien sûr les plus crapuleux. Le 30 décembre
2012, une nouvelle vague de pratiques ignominieuses est inaugurée: Une
bande d énergumènes et de malfrats, à la ville de El Jem (Gouvernorat de Mahdia)
ont non seulement harcelé le journaliste mais aussi on lui a proféré des
menaces de mort. Malgré une plainte déposée s’appuyant sur une séquence vidéo
et qui dévoile les auteurs de ces menaces, mais sans suite. Le journaliste qui
a filmé la séquence vidéo, Mr Hamdi Ben Salah alias Scandaly, qui a assisté par
hasard à cette scène dont la brutalité est inouïe n’en croyait pas ses Yeux. En
2014, aussi, un cycle de feu a été déclenché pour donner un effet turbo aux
crimes perpétrés contre le directeur du journal visant lui faire payer cher son
audace de dénoncer plusieurs caïds hideux, professionnels dans l’art de la
fraude et la corruption. Le résultat ne s’est fait pas attendre, on n’a mis le
feu au domicile du rédacteur en chef Habib Arfaoui à Sidi Bouali (Gouvernorat
de sousse), sans suite à ce jour.
On a
également, la même année, arrêté le fils aîné de Mr Mohamed Naem haj Mansour
sans oublier de lui réserver un châtiment corporel mettant d’ailleurs son état
de santé en péril par les gendarmes de Menzel Kamel (Gouvernorat de Monastir),
sous la commande alors de Mr Mohamed Ben Khalifa. Il a été arrêté pour avoir
mis en danger la vie de toute une équipe de gendarmes en les attaquant sur une
moto. Les pièces à conviction ont beau être inexistantes, on l’a incarcéré,
quand même dans la prison civile de Monastir. Il sera condamné à un an de
prison ferme. Le calvaire de la famille s apaisera momentanément après deux
mois, quand le tribunal d’appel de la même région l’a acquitté. Suite à
cet épisode aussi cruel et absurde que les précédents, Haj Mansour, flairant
les scénarios maléfiques à venir, a été acculé à faire voyager ses deux fils à
l’étranger afin de leur épargner d’autres coups aussi bas par les stéites.
Le 2 juin 2015, toujours avec le
même acharnement, on a mis le feu successivement à deux voitures. La première,
une 205 Peugeot, appartenant à un journaliste d’Athawra News, Mr Abdessettar
Blaiech. La deuxième, fut empruntée par celui-ci à la fille de Haj Mansour, une
Peugeot 206, incendiée, d’ailleurs, dans les mêmes circonstances que la
précédente. Et bien que l’expert de l’assurance, Star, a confirmé dans son
rapport qu’il s’agit d’incendies criminels, le mécano engagé par la brigade des
enquêtes de Monastir a écarté cette piste. Selon lui deux courts-circuits
seraient les véritables auteurs des deux incendies. L’indécence dans cette
furie incendiaire criminelle a été d’ignorer totalement la présence de deux fus
de cinq litres contenant des résidus d’essence dans les endroits du crime. Le
comble du ridicule, malgré la présence d’une séquence vidéo prouvant l’acte
criminel perpétré par deux hommes, livrée à la brigade chargée d enquêter dans
cette affaire criminelle, on a opté pour la théorie du Big Bang mensonger du
mécano, non sans prendre le soin de faire disparaître la vidéo par la brigade
en question. Du coup, le juge d’instruction du tribunal de première instance de
Monastir a opté lui aussi pour un non lieu.
L’âne vêtu de la peau du lion
En mars 2016, loin de baisser les
armes, Mr Mohamed Naem haj Mansour, s’est engagé à dénoncer les dérapages aux
relents équivoques de Chawki Tabib, fraichement nommé le 7 janv. 2016,
président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, sachant que
celui-ci, qui ambitionnait ce poste, avait contribué à éjecter Mr Samir Annabi,
l’ancien président de la même instance, refusant farouchement de collaborer
avec le groupe de pression véreux du caïd Kamel El Taief et son escouade de
larbins. C’est par l’intermédiaire de ce dernier, d’ailleurs que l’ancien
bâtonnier des avocats tunisiens, a été propulsé pour être à la tête de la
fameuse instance de pseudo anticorruption, et qui, il faut l’avouer n’avait
d’autre vocation que celle de suppléer les pratiques douteuses et louches
de la fameuse confrérie, ou plutôt le mini cartel des 25 avocats: Le G 25. En
ce sens, il nous faut rappeler que ce groupuscule œuvrait sous la tutelle du
même caïd, en collaboration étroite avec Rim Karoui Chebbi, la fille du
ministre de la justice, mais aussi avec Ridha Belhaj, chef cabinet de Béji C.
Essebsi, chef du gouvernement à cette époque, ô combien trouble! La
mission était simple, celle de dénicher les victimes potentielles de
l’ancien régime benalien, les amener à payer des sommes colossales sous peine
de voir engager à leur encontre des plaintes judiciaires, et ce, en se basant
sur l’article 96 du code pénal.
Le regrattier ou le tâcheron
Chawki tabib, a essayé à maintes reprises d’amadouer Mr Mohamed Naem haj
Mansour, notamment à travers un porte parole, maitre Thouraya Ben Saad qui a
essayé de trouver un terrain d’entente entre Tabib et Mr Haj Mansour: Ainsi,
dans un salon de thé, dans la région du lac, LA CROISETTE, Le deal était aussi
simple que crasseux : Contrôler la publication des dossiers anti corruption du
journal Athawra News, en contre partie Mr Haj Mansour aurait sa part du gâteau.
Face au refus catégorique du directeur du journal en question d’une pareille
bassesse inqualifiable, on a décidé tout simplement d’engager les gros moyens.
Mais comment y parvenir?
Mr Mohamed Naem haj Mansour |
Le 29 juillet 2016 s’est tenue au
palais de Carthage entre Mr le président de la république et Mr Chawki le
tâcheron. Celui- ci n’a pas hésité de mettre la pression, en réclamant le
devoir de» faire la peau» à Mr Mohamed Naem haj Mansour, B.C.E a succombé, le
ministre de la Défense exécute, et la chasse au vilain est ouverte,
officiellement à travers le responsable des renseignements militaires. Il faut
dire que Mr le président de la république a donné son feu vert à contre cœur!
C’est que Chawki Tabib aussi est au courant de certains marchés frauduleux
d’armement, impliquant le beau fils du président et plusieurs autres hauts
fonctionnaires de l’État.
Le 4 août 2016, le ministre de la
Défense nationale a donné ses instructions pour engager des poursuites judiciaires
cherchant à incriminer Mohamed Naem haj Mansour. Cette boutade soldatesque,
sera confirmée par chawki Tabib qui, sans scrupule aucun, a déposé une plainte
auprès du tribunal de première instance, stipulant que Mr Haj Mansour est
poursuivi par le tribunal militaire de Tunis, alors que l’enquête n’a été
ouverte par le procureur militaire que le 17 août. Par là même, l’on constate
que Mr Chawki Nabab Tabib est un incapable même quand il s’agit de donner le
coup de pied de l’âne ! Et la décision de justice, celle d’interdire au
journaliste de quitter le pays, est tombée à l’eau, deux semaines après, suite
à un procès.
De l’étouffoir de la liberté à l’étouffoir de la
mornaguia
Le 3 octobre 2016,Mr Mohamed Naem
haj Mansour est arrêté, rondement et d’une manière expéditive par un juge
d’instruction militaire, qui n’a pas lésiné sur les moyens afin de mettre
derrière les barreaux le directeur du journal en question. Pour deux articles,
il a signé dix mandats d’arrêt et cinq mandats de ramené, devant l’effarement
des avocats. Un autre calvaire, donc, a commencé, cette fois, il durera
cinq mois dans l’Étouffoir de la Mornaguia, dans des conditions
particulièrement dégradantes: Mohamed Naem haj Mansour, durant son
incarcération a eu le droit à des fouilles multiples et harcelantes; il a été
privé de visites directes (Son fils cadet, résidant en France, malgré trois
voyages effectués, il a été privé du droit de visite de son père.)
Même au-delà des murs, le
procureur militaire a cru qu’il est bon de harceler le détenu en cherchant à
l’interroger à travers des agents de la garde nationale, notamment ceux
de la brigade criminelle de Ben Arous, mais sans succès à douze
reprises. Pire encore, même les membres de la famille du détenu, ses avocats,
l’équipe des journalistes de Athawra News ainsi que l’imprimeur, Mr Marwen Ben
Jomaa(STAG – La Charguia Tunis), n’ont pu échapper à ce harcèlement.
Le 26 novembre 2016, a été le
tour d’une autre voiture, une Renault KANGOO, au service du journal, qui
a pris feu, mais comme les deux autres voitures : un non lieu !
En dernier lieu, et c’est loin
d’être la fin de cette série de feuilletons noirs, dont la mise en scène
hideuse et veule, n’est plus à démontrer, le 14 mars 2017, juste après la
libération de Mr Haj Mansour, on a cambriolé sa maison à Sousse: un appareil
photo, plusieurs dossiers, et trois ordinateurs portables ont disparu. Le
comble du ridicule de tout cet enchainement de pitreries et de facéties,
est que la même maison vient d’être cambriolée pour la deuxième fois: Les
séides, cette fois- ci ont pris le soin de voler deux postes de télévision, et
tout l’électroménager et de souiller le domicile en question. Il faut dire,
que, dans un cas pareil, et nous en sommes sûrs, l’âne frotte l’âne.
HMID
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