La
politique actuelle, menée tambours battant, du gouvernement en place, tient de
la gabegie. Malgré les déclarations tonitruantes, tenues par son chef,
notamment celles qui concernent le prétendu combat farouche et sans merci
contre le vilain cancer de la corruption, non seulement, on n'a rien fait de
palpable pour castrer et balayer ce fléau pernicieux, mais pire, même Bachi-
bouzouk, le redoutable fer de lance de cette fausse campagne houleuse anti-
corruption, le fameux Chawki Tabib, ou si vous voulez l'incorruptible Eliot
Ness, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, n'a
réussi jusque là qu'à nous soûler avec des fadaises et des bafouillages autour
de sa lutte héroïque, contre des moulins à vent et surtout contre des croquemitaines,
qui coûte la somme dérisoire de quelques milliards de dinars au pays. Pourtant,
Eliot Ness prétend toujours, avec sa bande de petits mousquetaires mobilisés
dans cette grande guerre, la der des ders, que le corbillard transportant le
gros cercueil destiné au monstre de la corruption est en marche, sauf que
celui- ci est vide; mais juste à coté, résonne et gémit une autre grosse caisse
dans laquelle agonisent les attentes des tunisiens, avant d'être enfouis dans
le cimetière de l'oubli. celles d'enterrer le fléau de fraude, par le
redoutable, l'inapprivoisable Bachi-bouzouk Tabib.
Le comble du ridicule, est de constater que, sous l'hospice du
gouvernement de Mr Chahed, des mesures liberticides ont pu voir le jour, celles
qui visent à sanctionner les récalcitrants surtout si leurs opinions sont
jugées trop audacieuses et dissidentes. L'épisode noir de l'arrestation de Mr
Haj Mansour en est une preuve irréfutable. Raflé pour ses opinions, il est
invité à croupir sous les verrous, telle une proie qu'on veut trainer par tous
les moyens, surtout les plus vils, dans la boue d'une manière si abjecte, si
révoltante que tout bon citoyen ne peut que s'en indigner.
Sous la bannière
d'une justice militaire Haj Mansour, avec ses avocats, ont donc pu assister à
un spectacle judiciaire, mettant en scène le suicide de Thémys par son propre
glaive, et l'assassinat de la liberté d'expression, perpétré par un juge falot,
trop pressé de dynamiter le décret loi 115,pour avoir un quelconque respect
pour la liberté de presse. De toute évidence l'affaire Haj mansour, le canard
enchainé, est une souillure. Souillure dans la mesure où le fait d'exprimer
librement ses opinions, constitue un crime odieux de lèse- majesté, qu'il faut
châtier injustement, du moment que, les marionnettistes l'ont voulu ainsi. Les
groupuscules de l'ombre sont, d'ailleurs, sereins et contents, trop contents,
mais le canard a beau être derrière les barreaux, ses mots sont encore libres,
toujours crus, aigres et amers refusant de s'abstenir quand il s'agit surtout
de démasquer le caméléon de la corruption, le caméléon face auquel l'Instantce
de Bachi- bouzouk Tabib n'a rien pu faire.
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