L'un des handicaps remarquable du
gouvernement en place est la stérilité de sa pédagogie sur le plan de la
communication. Et de fait, le nouveau Sisyphe de la Kassba, Mr Chahed et sa
bande hétéroclite de petits commis semblent ignares en la matière, étant
incapables de se rendre compte des retombées chaotiques, pourtant fatales,
d'une pareille stratégie communicative inerte et fantomatique. Insouciants ou
peut être inconscients d'une pareille faille, même le soulèvement populaire
légitime qui a pris feu ces derniers jours à kerkenah, qui s'est dégénéré en un
spectacle désolant de violence inouïe, n'a pas permis de tirer les dirigeants
de la Kasba de leur somnolence hébétée. Jusque là, il est frappant de constater
que leur cécité est telle qu'ils sont incapables de se rendre compte de
l'atrophie flagrante du dispositif de communication, enrayé et grippé, mis en
œuvre. Résultat,une politique de séduction caduque et ratée car incompétente.
Pire encore, ni Mr Chahed,
ni sa troupe de petits ministres, n'a réussi à donner
un signal fort, celui d'être en mesure d'endiguer la crise
économique qui enfonce inexorablement le pays ,de jour en jour, dans les
abimes d'une banqueroute . Aucune mesure palpable prise dans ce sens; on
s'est juste contenté de nous souler avec des discours liquoreux,
légèrement bouchonnés et de nous sonner par ce qui
tombait de leurs bouches, je veux dire, ces « confuses
paroles » qu’ on appelle la langue de bois, ces sornettes à dormir
pompette, bref des tribulations à dormir debout. On a fait tout sauf tenir
" ses promesses", surtout celle de mettre un terme à la lèpre de la
corruption contre laquelle le nouveau Sysiphe,le chef du gouvernement, et le
Nabab,Chawki Tabib ne font rien, rien de rien. Bien au contraire ces
derniers ont fait montre d'une manière étonnante, mais aussi décevante,
d'une aptitude extraordinaire à ne pas mettre sur la sellette
les groupuscules mafieux et odieux qui pullulent et prolifèrent
d'une façon ostentatoire, au su et au vu de tout le monde, telle une réaction
chimique en chaine, fatalement irréversible.
Du coup, Les caïds du marché noir,
de la contrebande, de la fraude fiscale, du marché parallèle des devises, et
des politicards de bas étage, ne cachent plus leur sale jeu et se pavanent dans
l'impunité profitant d'un gouvernement en place apathique, incapable de mettre
fin, ou même de resserrer l'étau sur ces caïds de l'activité parasitaire
qui anémie le pays et l'enfonce d'avantage dans le chaos. A l'image des partis
politiques qui le composent, le gouvernement de Mr Chahed et sa troupe de
nains, sans oublier le bravache, Nabab Chawki Tabib n'ont réussi jusque
là qu'à nous cracher sur la figure les preuves multiples et tangibles, de leur
incompétence et surtout de leur velléités dans leur pseudo lutte,
non contre la corruption, mais plutôt contre des moulins à vent. Pire
encore, en panne de projet structuré, de plan directeur, d'idées neuves,
ce gouvernement de partis, disloqué de l'intérieur, mène, tambour battant
sans moyens ni méthodes une politique qui n'a pas de caractère.
Par contre, ce même gouvernement, à n'en pas
douter, semble avoir du caractère quand il s'agit de réduire à quia et de
pourfendre la plume du fâcheux, le journaliste, l'insoumis, Naem Haj
Mansour, tout simplement en le mettant sous les verrous. Ce n'est pourtant pas
étonnant; surtout si l'on sait que le fâcheux journaliste en question, a
consacré sa plume à dénoncer tout ce dont le Nabab Chawki Tabib et le chef du
gouvernement en place n'ont pas eu le courage de le faire, une lutte farouche
non contre des moulins à vent, mais contre les corrompus de toujours.
D'ailleurs c'est l'unique raison qui pourrait expliquer la rapidité ahurissante
avec laquelle s'est déroulée une de ces rares farces judiciaires et honteuses,
dont la mise en scène est extraordinairement ridicule, et dont les victimes
sont Mr Haj Mansour et le décret-loi 115. Voilà donc ! un autre verdict
sombre et piteux qui tombe, nous rappelant la triste vérité d'une Tunisie
où fleurit Un État de démocrature.
B.Hmid
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