dimanche 23 octobre 2016

La Parabole des Aveugles !




L'un  des handicaps remarquable  du gouvernement en place est la stérilité de sa  pédagogie sur le plan de la communication. Et de fait, le nouveau Sisyphe de la Kassba, Mr Chahed et sa bande hétéroclite de petits commis semblent ignares en la matière, étant incapables de se rendre compte des retombées chaotiques, pourtant fatales, d'une pareille stratégie communicative inerte et fantomatique. Insouciants ou peut être inconscients d'une pareille faille, même le soulèvement populaire légitime qui a pris feu ces derniers jours à kerkenah, qui s'est dégénéré en un spectacle désolant de violence inouïe, n'a pas permis de tirer les dirigeants de la Kasba de leur somnolence hébétée. Jusque là, il est frappant de constater que leur cécité est telle qu'ils sont incapables de se rendre compte de l'atrophie flagrante du dispositif de communication, enrayé et grippé, mis en œuvre. Résultat,une politique de séduction caduque et ratée car incompétente.
   Pire encore, ni  Mr Chahed, ni   sa troupe de petits ministres, n'a réussi à donner   un  signal fort, celui d'être  en mesure d'endiguer la crise économique qui enfonce inexorablement le pays ,de jour en jour, dans les abimes  d'une banqueroute . Aucune mesure palpable prise dans ce sens; on s'est juste contenté de nous souler avec des discours liquoreux, légèrement bouchonnés  et de  nous  sonner  par ce qui tombait  de leurs bouches, je veux dire, ces «  confuses paroles »  qu’ on appelle la langue de bois, ces sornettes à dormir pompette, bref des tribulations à dormir debout. On a fait tout sauf tenir " ses promesses", surtout celle de mettre un terme à la lèpre de la corruption contre laquelle le nouveau Sysiphe,le chef du gouvernement, et le Nabab,Chawki Tabib ne font rien, rien de rien. Bien au contraire  ces derniers  ont fait montre d'une manière étonnante, mais aussi décevante, d'une aptitude extraordinaire à  ne pas  mettre sur la sellette les  groupuscules mafieux et odieux qui  pullulent et  prolifèrent d'une façon ostentatoire, au su et au vu de tout le monde, telle une réaction chimique en chaine, fatalement irréversible.


 Du coup, Les caïds du marché noir, de la contrebande, de la fraude fiscale, du marché parallèle des devises, et des politicards de bas étage, ne cachent plus leur sale jeu et se pavanent dans l'impunité profitant d'un gouvernement en place apathique, incapable de mettre fin, ou même de resserrer l'étau  sur ces caïds de l'activité parasitaire qui anémie le pays et l'enfonce d'avantage dans le chaos. A l'image des partis politiques qui le composent, le gouvernement de Mr Chahed et sa troupe de nains, sans oublier le bravache, Nabab Chawki Tabib  n'ont réussi jusque là qu'à nous cracher sur la figure les preuves multiples et tangibles, de leur incompétence et surtout  de leur velléités dans leur pseudo lutte, non  contre la corruption, mais plutôt contre des moulins à vent. Pire encore, en panne de projet structuré,  de plan directeur, d'idées neuves, ce gouvernement de partis, disloqué de l'intérieur,  mène, tambour battant sans moyens ni méthodes une politique qui n'a pas de caractère.

 Par contre, ce même gouvernement, à n'en pas douter, semble avoir du caractère quand il s'agit de réduire à quia et de pourfendre la plume du fâcheux, le journaliste,  l'insoumis, Naem Haj Mansour, tout simplement en le mettant sous les verrous. Ce n'est pourtant pas étonnant; surtout si l'on sait que  le fâcheux journaliste en question, a consacré sa plume à dénoncer tout ce dont le Nabab Chawki Tabib et le chef du gouvernement en place n'ont pas eu le courage de le faire, une lutte farouche non contre des moulins à vent, mais contre  les corrompus de toujours. D'ailleurs c'est l'unique raison qui pourrait expliquer la rapidité ahurissante avec laquelle s'est déroulée une de ces rares farces judiciaires et honteuses, dont la mise en scène est extraordinairement ridicule, et dont les victimes sont  Mr Haj Mansour et le décret-loi 115. Voilà donc ! un autre verdict sombre et piteux qui tombe, nous rappelant la triste vérité  d'une Tunisie où fleurit  Un État de démocrature.   

                                                                                         B.Hmid 


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