vendredi 11 décembre 2015

Yassine Brahim et Amel Karboul, "ces technocrates" qui détruisent la Tunisie !




Tentés par des offres séduisantes dans les pays développés, les Tunisiens, diplômés des grandes écoles, balancent entre les avantages d’une vie aisée dans le pays d’accueil, et le devoir de contribuer au développement de leurs pays d’origine. Après acquisition de la double nationalité, la plupart finissent par choisir la deuxième "patrie".
 Au lendemain de la chute du régime de Ben Ali, certains d’entre eux étaient rappelés pour prêter main forte au gouvernement de transition. Ces binationaux totalement détachés de la réalité du pays et, propulsés au sommet de la sphère du pouvoir, ne savaient pas à quoi s’en tenir. Longtemps éloignés du pays, ils étaient incapables d’anticiper les aspirations des citoyens. Accumulant les bourdes pendant leur passage au gouvernement, ils laissent à leur sortie derrière eux, des dégâts irréparables.
Et pour n’en citer que les plus notoires, nous ne pouvons passer à côté de Yassine Brahim et Amel Karboul, les deux ministres les plus controversés de tous les temps ! Alors que le premier a brillé par la "Lazard Gate", où il a fait appel à une banque privée étrangère pour l’élaboration du plan quinquennal de son ministère, faisant fi de la souveraineté de son pays, la deuxième quant à elle, s’est distinguée par la "Lazaar Gate", le scandale de sa relation extraconjugale avec l’homme d’affaires douteux, originaire de Sidi Alouane, Kamel Lazaar, ainsi que par son fameux discours au TEDx de Berlin.
Précipité au ministère du Transport et de l’Equipement en janvier 2011, Yassine Brahim quittera son poste avant même la fin de la feuille de route qu’il s’était tracé.


Abandon de poste ou mission accomplie ?

Franco-Tunisien, né le 20 février 1966 à Mahdia, Yassine Brahim, diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, est rentré en Tunisie en 2010.Venu pour mettre ses présumées compétences au service de son pays pendant la transition, il était chargé en janvier 2011, du portefeuille du Transport et de l’Equipement. Sans important cv, ni exploit notable, il ne tiendra pas longtemps avant de se "planter".
Le rêve des Tunisiens d’être réhabilités après la révolution, s’est vite dissipé avec l’arrivée de Yassine Brahim à la tête du ministère du Transport et de l’Equipement, qui n’hésitera pas à limoger d’anciennes compétences ayant sacrifié leur vie au service du pays. Cela lui a valu une bonne dose d’impopularité. En mai dernier, il a eu droit à un "dégage" dans un sit-in de ses administrés pour dénoncer "une gestion arrogante et arbitraire".
Le 17 juin 2011, il renonça à son poste et  ne tardera pas à déclarer son appartenance au parti Afek Tounes. Au cours de ce bref passage au ministère du Transport et de l’Equipement, Yassine Brahim n’a pas pu être d’une grande utilité à la Tunisie, il n’en demeure pas moins qu’il a pu rendre service à la France, sa deuxième patrie, "il a joué un rôle crucial dans la logistique mise en place par le Qatar et Nicolas Sarkozy en vue de l’invasion et la destruction de la Libye (…) Il a prêté main forte aux forces néocoloniales en Libye. Il avait évidemment agi sous les instructions de ses supérieurs hiérarchiques, mais cela ne le dédouane aucunement de sa propre responsabilité dans la mise en place de la logistique qui a permis l’entrée des armes en Tunisie et leur acheminement vers la Libye" (Tunisie Secret du 26 octobre 2014).
Mission accomplie !
Le 6 février 2015, Yassine Brahim est nommé ministre du Développement de l’Investissement et de la Coopération Internationale, dans le gouvernement de Habib Essid. Huit mois plus tard éclatera la "Lazard Gate".



La "Lazard Gate", la goutte qui a fait déborder le vase

Dès lors qu’il a pris ses nouvelles fonctions au ministère de l’Investissement du Développement et de la Coopération Internationale, Yassine Brahim effectue une vague de limogeages qui a même touché le Directeur Général de la Coopération Internationale au ministère. Ce dernier doit faire face à un harcèlement sans merci de la part de Yassine Brahim. Au seuil de la dépression nerveuse, Il en parle à ses proches. Il décédera le 4 décembre 2015 à la suite d’une crise cardiaque. Son épouse, l’avocate Raja Hadj Mansour, avait déclaré à la presse au mois d’octobre, que "son mari avait été évincé du ministère après qu’il ait été soupçonné de « divulguer des dossiers de corruption » touchant le ministre Yassine Brahim" (Business News du 5 décembre 2015).
Ces « dossiers de corruption » seraient en rapport avec l’"affaire Lazard", que le député à l’ARP, Mehdi Ben Gharbia avait divulgué lors d’une séance de l’Assemblée, en présence de Yassine Brahim qui était invité à s’expliquer sur l’affaire. Il s’agirait d’un contrat en attente d’approbation, avec la banque privée française Lazard, pour l’élaboration du plan quinquennal de développement 2016-2020. Ce contrat contient "des clauses tout simplement scandaleuses dont notamment « le gouvernement tunisien s’engage à  communiquer les informations jugées utiles à la banque ». Pire encore, « le contrat est de nature privée et il est soumis à la loi française »."
Un nombre de députés, dont Mohamed Hamdi, secrétaire général de l'Alliance Démocratique, ont estimé qu’une telle initiative constitue "une atteinte à la souveraineté du pays". Selon Ben Gharbia, ce contrat démuni de toute transparence, est le plus grand scandale qu’ait connu l’administration tunisienne au cours des 50 dernières années. Cet accord -s’il était finalisé- aurait coûté à la Tunisie agonisante, au moins 500.000 euros, sans compter les frais aléatoires.               
Ces actes irresponsables qui risquent de mener notre pays vers la dérive sont le résultat de nominations partisanes de personnes incompétentes dans des postes clés. Cette pratique étant connue d’Ennahdha, Yassine Brahim ferait parti de ses favoris, pour le soutien qu’il a apporté au Qatar dans l’affaire de la Libye, ainsi que pour son insistance pour qu’Ennahdha participe à l’actuel gouvernement.
Malheureusement, il n’est pas le seul "favori" à avoir enfoncé les maux de la Tunisie. Une autre figure tristement célèbre dans le gouvernement de Mehdi Jomâa, avait mis son administration à la disposition de son bien-aimé : la très controversée ministre du tourisme Amel Karboul. 



Amel Karboul, d’une obsédée des selfies à une "victime" du "racisme" des Tunisiens !

Pilier de l’économie tunisienne, le tourisme, déjà fragilisé par la révolution de 2011, s’est suicidé avec la  ministre du tourisme de Mehdi Jomâa, Amel Karboul  Gottschalk, qui était trop occupée à voyager avec son bien-aimé Kamel Lazaar-avec qui elle entretient une relation extraconjugale- et à poster sur les réseaux sociaux, des selfies sur les plus petits détails de sa vie, ce qui a fait d’elle, la risée du monde entier. Et même après avoir quitté le ministère du tourisme, elle ne cesse de créer la polémique. Après le scandale de sa visite en Israël en 2006, la voilà au TEDx de Berlin en train de jouer la victime en revenant dans son allocution, sur sa délicate mission -en tant qu’ancienne ministre du tourisme- pour réunir juifs, chrétiens et musulmans dans un climat de paix au pèlerinage de El Ghriba ! Ces peuples étant unis depuis des siècles à cet endroit, Me Karboul veut s’approprier le mérite de leur réconciliation, tout en accusant les Tunisiens d’antisémitisme !  
A suivre…


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